Protégez la vie privée des abonnés et l’IoT 5G grâce à des éléments de sécurité inviolables
La 5G est l’acronyme de la technologie sans fil de cinquième génération.
Le débit passe de 1 Gbit/s avec la 4G, à 20 Gbit/s avec la 5G. Cela rend les usages existants plus fluides et permet de nouveaux usages, comme des appels vidéo de haute qualité. La 5G réduira la latence, c’est-à-dire le temps entre l’émission et la réception des données, d’un facteur 10 à 20, et rendra possibles des applications innovantes comme les opérations chirurgicales à distance.
Chaque abonné est authentifié par le réseau via un identifiant unique appelé International Mobile Subscriber Identity (ou IMSI, c’est-à-dire « Identité Internationale d’Abonné Mobile » en français). Cet identifiant permet d’accéder au réseau. Avec les technologies cellulaires antérieures, cet identifiant envoyé par voie hertzienne pouvait éventuellement être intercepté et ensuite utilisé, par exemple pour suivre la localisation d’un abonné. Avec le déploiement de la 5G, l’IMSI qui servira à connecter les appareils IoT1 au réseau sera crypté pour protéger la vie privée de l’utilisateur final grâce à la technologie (e)SIM.
Les appareils IoT deviennent rapidement des éléments clés dans les infrastructures critiques. Ils transmettent des données sensibles, d’où des enjeux de sécurité toujours plus complexes. Les appareils IoT, allant des capteurs et compteurs intelligents aux robots, en passant par les « asset trackers » (autrement dit des appareils de suivi et de localisation utilisée dans la logistique), aux éclairages intelligents et aux stimulateurs cardiaques connectés, ne sont généralement pas sécurisés lors de leur conception, et l’écosystème IoT industriel est extrêmement fragmenté. Pour y remédier, la GSMA recommande une solution approuvée par le marché, connue sous le nom d’IoT SAFE, qui s’appuie sur une technologie SIM standardisée pour garantir une authentification mutuelle entre l’appareil et l’infrastructure IT auquel il est connecté (dans une usine par exemple), et ainsi protéger les données transmises contre toute tentative d’interception ou d’altération.
Par le passé, les opérateurs mobiles utilisaient les SMS pour envoyer des mises à jour à une carte SIM via une plateforme OTA (pour « over-the-air », en anglais). Cependant, compte tenu de tous les nouveaux types d’appareils IoT, de nouvelles méthodes sont nécessaires pour faire ces mises à jour. Avec la 5G, les plateformes OTA IoT s’appuient sur une connexion data pour envoyer les mises à jour. Cela peut se faire en utilisant le canal HTTP ou d’autres protocoles de communication moins gourmands en énergie. Ces plateformes OTA peuvent également détecter le moment où les appareils IoT se reconnectent au réseau 5G pour envoyer les mises à jour.
URLLC est l’acronyme pour Ultra-Reliable Low Latency Communications (ou « communications ultra-fiables à faible latence » en français). Ce type de communications s’appliquent aux usages pour lesquels l’optimisation de la latence est particulièrement critique pour transmettre des informations en temps réel, comme les véhicules autonomes ou les robots chirurgicaux télécommandés. La 5G répond aux exigences des URLLC grâce à une fiabilité de 99,999 % et une latence extrêmement faible (1 ms).
Les réseaux cellulaires à faible puissance sont utilisés pour les appareils IoT qui nécessitent une couverture étendue, un faible débit et une consommation minimale d’énergie (par exemple, des capteurs pour mesurer la consommation d’eau). La 5G traitera ces cas d’usage par le biais de deux technologies de réseaux étendus et à faible consommation d’énergie (LPWAN), le LTE-M (Long Term Evolution for Machines) et le NB-IoT (Narrow Band Internet of Things). Ces deux technologies, qui existent déjà, seront nativement intégrées aux réseaux 5G. Grâce au déploiement de la 5G, la durée de vie des batteries des appareils IoT passera ainsi de 10 ans avec la 4G, à 15 ans.
Le découpage en tranches du réseau (ou « network slicing » en anglais) est un nouveau concept introduit avec le déploiement de la 5G qui permettra de « découper » virtuellement un réseau 5G en plusieurs tranches (ou « slices »). Les sous-réseaux qui en résultent offrent alors des performances différentes en fonction des usages, en évitant le gaspillage de ressources. Grâce à ce découpage du réseau, il est possible de « personnaliser » les paramètres de chaque tranche du réseau pour différentes applications IoT, afin d’allouer les ressources plus efficacement et de donner la priorité aux opérations essentielles.
En utilisant une infrastructure ou une tranche de réseau dédiée, les réseaux cellulaires privés 5G peuvent remplacer les câbles physiques et le Wi-Fi pour transmettre plus de données à plus d’appareils avec un taux de réactivité plus élevé. Les entreprises privées et les fournisseurs de services critiques pourront ainsi contrôler la sécurité d’une extrémité à l’autre de leur infrastructure et configurer les paramètres du réseau en fonction de leurs besoins particuliers.
1 Internet of Things (ou « Internet des Objets » en français)
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